Journée de la femme
Gbémazo/Journée de la femme sous le signe de la sensibilisation sur la protection sociale, l'alphabétisation, l'emploi jeune et les pièces d'identité
C'est sous le signe de la sensibilisation des femmes à l'assurance Couverture Maladie Universelle (CMU), à l'alphabétisation, à l'établissement des pièces d'identité et aux opportunités d'emploi qu'a été placée la célébration de la Journée Internationale des Droits de la Femme, à Gbémazo (sous-préfecture de Worofla, département de Séguéla), le mardi 7 mars 2023, veille de la célébration officielle.
Sur initiative de la mutuelle "Actions pour le Développement de Gbémazo" un panel a été organisé pour les femmes de Gbémazo, Kondogo et Karaba au Centre Culturel de la localité.
Cette rencontre sur des thématiques chères au Président de la République Alassane Ouattara et au gouvernement, avait pour principal animateur Bakary Sanogo, expert en communication, et, par ailleurs, Secrétaire Exécutif de la mutuelle de développement de Gbémazo.
Le panel a vu la participation des présidentes des associations des femmes de Kondogo, Mazéwé Bamba, de Gbémazo, Mawa Sanogo, et du représentant du Guichet Emploi Jeune de Worofla, Sindou Bakayoko.
Situant le contexte, le panéliste Bakary Sanogo a précisé que le thème de la Journée est certes "Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l'égalité des sexes ", "mais qu'au regard des réalités locales, la rencontre a opté pour une déclinaison locale, pratique et significative pour la vie quotidienne de nos mères et sœurs," a-t-il dit.
Collant à l'actualité de 2023 comme "Année de la Jeunesse", Sindou Bakayoko du Guichet Emploi Jeune, a présenté les opportunités qui s'offrent à la jeunesse féminine rurale et aux femmes dans les secteurs du commerce, de l'agriculture et dans d'autres activités génératrices de revenus. Indiquant que les secteurs de la coiffure, de la restauration, du maraîcher et du vivrier sont également à explorer.
La présidente des femmes de Kondogo a remercié le Président Alassane Ouattara pour avoir mis à la disposition des populations, notamment les femmes, différents instruments de financement pour leur autonomisation. "La majorité d'entre nous ne sait ni lire ni écrire. Nous comptons donc sur nos enfants, surtout les cadres, pour nous aider à monter des projets et nous dire comment avoir de l'argent pour les financer", a dit Mazéwé Bamba.
Parlant du droit à l'éducation, Mawa Sanogo, a expliqué aux partipantes l'importance du programme d'alphabétisation que le ministère de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation projette de mettre sur pied à Gbémazo.
"Nous avons bien accueilli la nouvelle et j'encourage les femmes, et surtout les plus jeunes, à s'inscrire et à être assidues aux cours. Il ne faut pas se gêner ou se faire de complexe, car on apprend à tout âge. En plus d'avoir une bonne compréhension de l'action gouvernementale nous pourrons nous-mêmes faire ou recevoir nos transferts d'argent sur le téléphone. Car on ne sait jamais si l'argent qu'on nous remet est vraiment le montant qui nous a été envoyé," a-t-elle précisé.
Bakary Sanogo a présenté l'accès aux pièces d'identité administratives que sont l'extrait de naissance, la Carte Nationale d'Identité (CNI) et la carte Couverture Maladie Universelle (CMU) comme des "droits" pour toutes les femmes.
"Malheureusement, du fait de contraintes socio-économiques, bien des femmes rurales n'ont pas de pièces administratives. Nous avons insisté sur la nécessité pour elles de s'en faire établir, non seulement pour elles-mêmes, mais aussi pour leurs enfants. Au niveau de la mutuelle nous envisageons une "Opération "100% CNI, 100% extrait de naissance ", d'ici à fin 2024. Car être identifié et avoir une pièce d'identité est une voie d'accès au développement," a précisé le Secrétaire Exécutif de la mutuelle de développement.
Bakary Sanogo a également présenté les avantages de la CMU et invité les femmes à se faire enrôler pour bénéficier des réductions importantes de 70% sur les prestations de santé.
Et d'ajouter : "En tant que fils et filles de la région, il est de notre devoir d'être présents auprès des populations, notamment les femmes, pour les accompagner sur le chemin du développement. Et nous nous faisons le devoir de saisir toute opportunité pour expliquer aux populations le programme "Une Côte d’Ivoire solidaire" du Président Alassane Ouattara. La rencontre fut pour nous l'occasion de rendre hommage au bâtisseur hors pair qu'est le Président Ouattara pour le travail phénoménal qu'il réalise pour le pays depuis 2011, dans tous les secteurs et dans tout le pays".